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Il est grand temps ! Comment les mères et les pères peuvent partager équitablement les tâches ménagères et la garde des enfants

Ce billet a été rédigé par Jessica Pratezina , MA, doctorante à l'Université l'Université de Victoria. Cet article traite de la difficulté de partager les tâches ménagères et les soins aux enfants de manière égale et équitable et du manque d'outils dont disposent actuellement les praticiens du soutien aux familles pour aider les couples hétérosexuels à tendre vers une relation plus égalitaire.


Après la naissance de mon bébé à l'été 2021, mon mari et moi l'avons emmené chez le médecin pour sa visite de contrôle des 48 heures. Le médecin est entré et s'est présenté à moi et au bébé. "Et n'oubliez pas le père du bébé", ai-je ajouté. "C'est vrai !", a répondu le médecin en riant. Puis, se tournant vers mon mari, il a dit en plaisantant : "Vous êtes la personne la moins importante de la pièce !"

Ce n'est qu'un petit exemple de la façon dont les papas sont exclus des conversations importantes sur l'éducation des enfants. Que ce soit dans les centres d'accueil communautaires ou dans les programmes prénataux, le message qui est souvent transmis est que la mère est le parent principal et que les pères interviennent pour "aider". Les mères se sentent alors surchargées de responsabilités et les pères ne savent pas comment intervenir et être le genre de parent qu'ils veulent être.

Plus que jamais, les couples canadiens mère-père parlent de leur désir de partager équitablement les tâches ménagères et la garde des enfants. Pourtant, être des partenaires égaux reste un rêve pour la plupart des couples. Même si de nombreux pères veulent contribuer davantage aux soins directs, les mères finissent toujours par en faire beaucoup plus. Pour la plupart des mères et des pères, il est difficile de trouver un équilibre dans la vie familiale. Les mères se sentent épuisées et ont du mal à satisfaire leurs propres besoins, tandis que les pères sont souvent déçus de ne pas avoir trouvé les moyens d'être des parents égaux. Beaucoup d'entre nous se retrouvent à jouer les rôles que nous avons vu nos propres parents jouer, sans savoir comment changer les choses.

Il n'existe pas beaucoup de supports pour les couples qui veulent faire les choses différemment et travailler à une relation plus égalitaire. Les praticiens du soutien familial n'ont pas non plus beaucoup d'outils à recommander. Je sais, de par ma propre expérience de travail avec les familles, que les couples peuvent avoir les mêmes disputes sur "qui fait quoi dans la maison" à plusieurs reprises et avoir l'impression de ne pas progresser.

C'est pourquoi je fais partie d'une équipe de chercheurs de l'Université de Victoria qui travaillent sur l'égalité entre les sexes dans les familles composées d'un père et d'une mère. En collaboration avec Familles Canada, nous avons créé le podcast Il est grand temps ! Cette mini-série en trois parties présente des entrevues avec de vrais couples qui ont fait un changement vers l'égalité. Elle offre des conseils pratiques, fondés sur la recherche, pour soutenir les parents et les professionnels qui travaillent avec les familles. Nous partageons des conseils pratiques issus de recherches récentes pour guider les parents et les professionnels de l'aide aux familles vers une plus grande égalité des sexes. Je sais aussi à quel point il a été difficile pour les praticiens de toutes sortes de trouver des moyens efficaces et attrayants de travailler avec les familles en ligne. J'espère qu'un podcast comme celui-ci pourra être un nouvel outil passionnant à intégrer dans la pratique.

Le 14 novembre 2022, à 13 h (heure de l'Est), je proposerai un atelier d'une heure sur l'égalité des sexes qui présentera les recherches les plus récentes sur l'égalité des sexes à la maison et des solutions pratiques pour travailler avec les couples. L'atelier présentera également des histoires de vrais couples canadiens qui ont amélioré l'égalité dans leur relation. Vous pouvez vous inscrire à l'atelier ici. J'espère que vous serez nombreux à y participer !

Contributeur : Jessica Pratezina, MA, doctorante, Université de Victoria